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                 Quelques 
                conseils d'éducation  Nous recevons 
                régulièrement via email des questions quant à l'éducation du 
                Cocker, tant au niveau caractère, que propreté, mordillage, etc 
                ... Nous avons donc décidé 
                de transmettre nos réponses, basées sur notre expérience et sur 
                les avis de comportementalistes canins, via cette rubrique. Ces questions 
                proviennent la plupart du temps de personnes qui ont acquis un 
                chiot ailleurs, souvent dans une animalerie, et qui ont 
                malheureusement été mal ou peu informées quand aux besoins d'un 
                chiot, ou qui ont acheté sans savoir à quoi ils 
                s'engageaient....  Ces personnes, ne trouvant pas de 
                réponse chez le "vendeur", s'adressent alors à un éleveur, un 
                "spécialiste" de la race. Si vous avez vous-mêmes 
                d'autres questions, n'hésitez pas à nous les poser, nous vous y 
                répondrons volontiers... Cette rubrique sera donc 
                mise à jour régulièrement.Principes 
                  éducatifs élémentaires
                 
                Quels sont les 
                  4 principes éducatifs élémentaires? 
 Le 1er principe est d'avoir un lien d'amitié et 
                  d'autorité avec le chien.
 
 Le 2ème principe est le conditionnement: il 
                  suffit d'associer un comportement avec un mot, toujours le 
                  même mot, pour que le mot devienne significatif.
 
 Le 3ème principe est la récompense. Un comportement 
                  suivi d'une récompense se produira plus souvent et avec plus 
                  d'intensité. Une récompense est une gratification qui sort de 
                  l'ordinaire: une caresse ne suffit pas, un morceau de fromage, 
                  du saucisson, même du chocolat (en toute petite quantité) 
                  peuvent s'avérer très efficaces si le chien se "vend" pour 
                  cette gratification, à moins qu'il ne préfère un jeu de balle.
 
 Le 4ème principe est la punition. Attention, 
                  c'est une technique éducative qui doit respecter des 
                  règles précises.
 Règles pour une punition éducative:
 1- punir pendant l'acte délictueux (2 secondes après l'acte, 
                  c'est trop tard);
 2- punir sans colère (la colère engendre peur ou 
                  irritabilité);
 3- punir sans rien dire, sauf "non";
 4- punir physiquement: les chiens se mordent le cou et les 
                  oreilles, faites donc de même, c'est très efficace, mais pas 
                  toujours pratique. Alors empoignez le chien par la peau du cou 
                  et forcez le au coucher.
 
 Peut-on punir un chien de la main?
 Les chiens se lèchent et se mordent avec la même gueule. 
                  Dès lors vous pouvez sans crainte caresser et corriger de la 
                  même main. Le chien le comprendra très bien.
 
                 L'instruction - pratique
 Pour apprendre l'ASSIS:
 Quand le chien s'assied spontanément, dire "assis" et 
                récompenser.
 C'est tout simple.
 
 Pour apprendre le COUCHER:
 Quand le chien s'assied spontanément, dire "couché" et 
                récompenser.
 
 Pour apprendre le RAPPEL:
 Dire le nom du chien, dire "ici" (ou "viens" ou tout autre mot 
                de votre choix), et récompenser quand le chien revient, que ce 
                soit directement ou après ... une demi heure.
 Ne jamais punir le chien qui revient, même tard, après l'ordre. 
                Et renvoyer régulièrement le chien au jeu après le rappel, pour 
                qu'il n'associe pas le rappel et une mise en laisse, une 
                privation de liberté, une frustration.
 
 Pour apprendre à NE PAS SAUTER sur les gens:
 Le chien saute pour "dire bonjour" face à face, pour rapprocher 
                sa tête de la votre. S'accroupir pour l'accueillir évite qu'il 
                n'apprenne à sauter. Le garder à la maison avec une laisse 
                légère et un collier et mettre le pied sur la laisse, l'empêche 
                activement de sauter.
 
 Pour apprendre à SE LAISSER MANIPULER:
 Mettre le chiot sur une table, le faire asseoir, le maintenir 
                calme, faire glisser ses mains sur le pelage, pincer la peau, 
                entrouvrir les mâchoires, brosser les dents, ... Et ensuite 
                récompenser! Commencer par 2 secondes et puis doubler à chaque 
                séance.
 Vous lui apprendrez ainsi à accepter toute manipulation, que ce 
                soit l'administration d'un médicament à la maison ou l'examen de 
                santé chez un vétérinaire.
 En même temps, il s'agit pour vous de vous imposer en douceur 
                (dominance) et pour le chiot de subir cette autorité 
                (soumission), ce qui ne peut que renforcer votre image de "chef 
                de meute".
 
 Pour apprendre la MARCHE EN LAISSE:
 Le principe de la marche en laisse est que votre chien suive à 
                vos côtés sans se laisser distraire par tout ce qui se passe 
                autour de lui. Ce n'est pas évident, car la promenade, c'est 
                aussi une découverte, un plaisir, une reconnaissance des traces 
                laissées par d'autres. Un peu d'indulgence est nécessaire. Ce 
                n'est pas un drill militaire, mais un plaisir commun.
 Si vous êtes reconnu comme l'individu dominant, cela ne posera 
                guère de problèmes. Plusieurs techniques sont à votre 
                disposition.
 Tout cela est d'une 
                grande simplicité. Certains chiens sont cependant peu éducables, 
                parce qu'ils souffrent d'agitation, d'anxiété, de défauts de 
                concentration. Les vétérinaires éthologistes, qui traitent les 
                troubles de comportement, résoudront ces difficultés et le chien 
                pourra entrer en apprentissage. Les cours de groupe sont recommandés; choisissez des groupes où 
                l'éducation est donnée plus par récompense que par punition, où 
                on encourage les chiens plutôt que de crier et vociférer à tue 
                tête pour les faire obéir par contrainte. L'autorité est 
                nécessaire, mais une bonne ambiance de jeu est souveraine.
 
                 La période de 
                socialisation ou l'acquisition d'une "vision du monde"
Aussi curieux que cela 
                puisse paraître, le chien et le chat ne savent pas en naissant 
                qu'il faut aimer les gens et ne pas avoir peur des voitures. Ce 
                n'est pas inscrit dans leur code génétique. Les animaux doivent apprendre à quelle espèce ils 
                appartiennent, qui seront leurs amis, qui peut être mordu, et 
                qui ne doit jamais être mordu, quel niveau de bruit est 
                acceptable, quel aliment est comestible, etc. C'est ce que nous 
                appellerons leur "vision du monde".
 Comment, quand, et avec quelle facilité apprennent-ils leur 
                vision du monde?
 Ces trois questions ont une réponse commune. Pourquoi? Parce que 
                tout va dépendre du développement du système nerveux.
 Le système nerveux est un ordinateur superpuissant. Chaque 
                cellule nerveuse envoie près de 10.000 prolongements qui chacun 
                établit un contact avec les autres cellules nerveuses. Chaque 
                cellule devient ainsi une "puce électronique", et le cerveau en 
                compte des millions. Imaginez la complexité de ces réseaux! Ces 
                cellules, ces contacts, ces réseaux se développent suivant un 
                agenda bien précis.
 
 Accepter les manipulations s'apprend avant de naître
 Pendant la seconde moitié de la grossesse, les réseaux de la 
                sensibilité au toucher sont déjà établis. Les chiots et les 
                chatons réagissent quand on palpe le ventre de leur maman. Ils 
                se contorsionnent, mettent leur patte en bouche ou sucent leur 
                cordon ombilical. Et déjà ils peuvent apprendre. Après plusieurs 
                jours de ce régime, ils s'habituent, et puis ne réagissent plus. 
                Plus tard, devenus chiens ou chats adultes, ils accepteront plus 
                facilement les caresses et les manipulations contraignantes.
 
 L'environnement organise le cerveau avant l'âge de 3 mois
 Le développement du cerveau s'accélère entre l'âge de 2 
                semaines et 3 mois. Des prolongements nerveux filent dans toutes 
                les directions, de façon chaotique. Et puis tout se simplifie 
                parce que des milliards de contacts disparaissent, meurent. Et 
                le cerveau s'organise en réseaux bien délimités, comme des 
                autoroutes où circulent les informations.
 Qui fait disparaître ces milliards de connexions? Qui met de 
                l'ordre dans ce fatras de fils nerveux? Qui organise le cerveau? 
                La réponse est étonnante: c'est l'environnement.
 Nous avons vu (le 3 mai) qu'il faut au jeune animal de la 
                lumière pour développer le centre de la vision dans le cerveau. 
                Le même raisonnement est valable pour chacun des cinq sens: 
                vision, audition, odorat, goût, toucher. Et aussi pour ces 
                stimuli complexes que sont les autres animaux et les êtres 
                humains.
 Chatons et chiots doivent se développer dans des ambiances 
                riches en sensations, des environnements de jouets colorés et 
                bruyants. Ils doivent, avant l'âge de 3 mois, entrer en contact 
                avec des hommes et des femmes, et jouer avec des enfants. C'est 
                en jouant que l'amitié se développe et l'agressivité disparaît.
 Chiots et chatons doivent connaître et mettre en mémoire 
                toutes les informations du milieu de vie où ils vivront une fois 
                adultes . Ils doivent sortir en rue, sur les marchés et les 
                places publiques, dans les jardins et les bois et voir des gens 
                et découvrir le monde. Et tout cela avant l'âge de 3 mois.
 Mais le risque de maladie? Des vaccins existent, dès l'âge de 4 
                à 6 semaines pour protéger le jeune explorateur à quatre pattes, 
                réduire tous les risques de maladie et augmenter toutes les 
                chances d'adaptation par un cerveau bien fait.
 Les vétérinaires formés en éthologie traitent des chiens et des 
                chats dont la socialisation n'est pas adéquate, qui souffrent de 
                phobies, d'anxiétés, de dépressions ou de diverses formes 
                d'agressivité. Guérir est possible, mais prévenir ces troubles 
                n'est-il pas préférable?
   
                 Sens de la propreté  Un chien ou un chat est 
                propre, au sens animal du terme, lorsqu'il élimine en dehors des 
                lieux de couchage, d'alimentation et de jeux. Développement. A la naissance, chiots et chatons sont incapables d'éliminer 
                seuls et spontanément; l'élimination est réflexe et provoquée 
                par une stimulation du périnée, par léchage maternel. Vers l'âge 
                de trois semaines, les éliminations spontanées apparaissent et 
                les éliminations réflexes disparaissent. Rapidement, les petits 
                vont tenter de respecter le nid, de le garder propre et ils vont 
                éliminer à l'extérieur.
 Vers 7 à 9 semaines, les lieux d'élimination se conditionnent, 
                c'est à dire que chiots et chatons choisissent toujours le même 
                endroit. Les chatons élevés avec leur mère imiteront celle-ci et 
                iront éliminer dans un bac à litière. Les chiots feraient de 
                même, mais ils ont rarement à leur disposition un bac à litière 
                où un bac à sable de dimension adéquate. La tradition veut qu'on 
                leur fournisse de vieux journaux. L'idée n'est pas tant de leur 
                apprendre à lire mais d'espérer, en croisant les doigts, qu'ils 
                vont éliminer sur ce substrat peu absorbant. Quand le chiot n'a 
                pas préféré le tapis aux journaux et qu'il se conforme au désir 
                de ses maîtres, il apprend qu'il y a un lieu de toilette dans la 
                maison et il se conditionne à la géographie du lieu. Une fois 
                les journaux enlevés, l'odeur ayant pénétré le sol et la 
                géographie du lieu lui rappelant de bons souvenirs, le chiot 
                aura tendance à maintenir son lieu de toilette en usage.
 L'apprentissage de la propreté chez les jeunes animaux dépend de 
                leurs capacités psychomotrices. Le chiot de 7 à 8 semaines peut 
                se "retenir" quelques heures de nuit mais élimine toutes les 
                heures en journée. Progressivement, ses capacités vont augmenter 
                et il doit pouvoir tenir 6 à 8 heures vers 3 à 3½ mois. Le 
                respect des locaux devrait être obtenu au plus tard à 4 mois.
 Comment faire? Le plus simple est de sortir le chiot à un 
                endroit convenu, convenant toutes les parties, régulièrement, 
                c'est à dire au réveil, après le repas, au cours des jeux, 
                environ toutes les heures en journée et une ou deux fois par 
                nuit. C'est assez fastidieux.
 Souillures d'élimination 
                liées à un défaut d'apprentissage, l'animal ayant décrété qu'un 
                lieu de toilette à l'intérieur lui convenait parfaitement ou que 
                des horaires d'élimination nocturnes le satisfaisaient. Dans ce 
                cas il faut lui réapprendre à "être propre" . en limitant l'espace disponible quand l'animal est laissé à 
                lui-même
 . en lui laissant plus d'espace sous contrôle vigilant
 . en nettoyant et désodorisant les lieux souillés (tout en 
                évitant les produits chlorés et ammoniaqués)
 . en changeant la signification du lieu de toilette (nettoyé) en 
                lieu d'alimentation (y faire manger l'animal), de jeu ou de 
                repos (y mettre la couche du chien).
 
                 L'anxiété de séparation - 
                par Joël Dehasse, vétérinaire comportementaliste -
                http://www.joeldehasse.com
                 "Bobine - un petit 
                bichon femelle - est inquiète. Sa propriétaire s'agite, cherche 
                ses clés, enfile son manteau: elle se prépare à partir. Bobine 
                la suit, d'une pièce à l'autre. Sa propriétaire se penche vers 
                elle: "Bobine, sois bien sage. S'il te plaît, ne détruis rien 
                aujourd'hui et n'aboie pas, je ne désire pas une nouvelle 
                plainte des voisins." Après ces paroles qui se veulent 
                rassurantes, madame la propriétaire lui donne un os et s'en va. 
                Bobine laisse tomber l'os par terre, et explose en aboiements. 
                Son cœur s'emballe, sa respiration est haletante. Sans réponse à 
                son S.O.S., elle cherche ci et là l'odeur de sa maîtresse. Elle 
                la retrouve sur le sol, sur des fauteuils, sur des vêtements, 
                dans la corbeille à linge. Entre deux aboiements, elle lèche 
                cette odeur, renverse le linge sale et le transporte à son 
                panier. Là, elle se calme un instant en mâchonnant. Elle 
                s'assoupit même, mais un bruit la réveille en sursaut et elle 
                aboie. Ce manège se répétera plusieurs fois au cours de la 
                journée. Les voisins, excédés, sont venus tambouriner sur la 
                porte. Elle a vaillamment défendu l'appartement. Entre deux 
                destructions vestimentaires, Bobine s'apaise en se léchant le 
                pelage. Elle s'est fait une vilaine plaie sur le bras gauche et 
                les pommades n'y font rien. A seize heures, l'horloge biologique de Bobine a réveillé ses 
                angoisses. Le retour de maîtresse est imminent. Et l'appartement 
                est sens dessus dessous. Anticipant une correction, verbale - 
                Bobine n'est jamais frappée - et une colère retentissante, 
                Bobine se tasse dans son panier. La clé tourne dans la serrure. 
                Que faire? Accueillir avec joie, se cacher dans un coin sombre? 
                Bobine utilise le répertoire des comportements de son espèce - 
                elle va produire une posture d'apaisement: elle s'avance, la 
                queue entre les pattes, et émet quelques gouttes d'urine et 
                attend de sa maîtresse une attitude dominante et sereine. Mais 
                sa posture, loin d'apaiser, active la colère: "je le savais. 
                Qu'as-tu encore fait? On ne peut pas te faire confiance! De quoi 
                es-tu encore coupable?" Bobine file dans son panier. L'invective 
                se poursuit.
 Après une demi-heure, la sérénité est revenue. Bobine est sur 
                les genoux de sa maîtresse et n'en décollera plus. Elle 
                l'accompagnera partout, de la cuisine à la salle de bain, du 
                salon à la chambre, sur le lit."
 Bobine, et des 
                centaines, des milliers de chiens comme elle, vivent cet enfer 
                tous les jours. On a étiqueté leur problème: anxiété de 
                séparation . Récemment, on a aussi donné un autre petit nom à 
                cette pathologie: hyperattachement . Car l'un ne va pas sans 
                l'autre. Il y a deux formes d'hyperattachement.
 
 
                  
                  Le premier résulte 
                  d'un arrêt dans le processus normal du développement du chiot. 
                  Après une période d'attachement à la mère, le chiot subit un 
                  détachement obligatoire. Il en résulte une autonomie, la 
                  capacité de se gérer seul et un attachement au groupe. Lors 
                  d'adoption d'un chiot, ce processus doit être reproduit, au 
                  plus tard à la puberté. Si on laisse le chiot suivre sans 
                  arrêt un des propriétaires, il en résulte souvent un 
                  hyperattachement. Cela signifie que le chiot est incapable 
                  d'être autonome, qu'il reste infantilisé et généralement, il 
                  lui manque certains comportements du chien adulte. La 
                  résultante: à chaque séparation, il fait une crise d'anxiété. 
                  Cette forme d'hyperattachement est facilitée chez les chiens 
                  anxieux, notamment chez les chiots qui ont vécu une période de 
                  socialisation incorrecte. 
La seconde forme d'hyperattachement 
                  est une réponse à une modification de l'environnement: 
                  l'absence d'un être cher, un déménagement, le retour de 
                  vacances... Le chien souffre alors d'une dépression. 
                   
                Mon chien est seul: j'angoisse
                Quelle est la question 
                que se posent le plus souvent les propriétaires de chien? Réponse: comment vais-je retrouver l'intérieur de mon 
                appartement au retour d'une absence?
 Il faudrait parler de l'angoisse des maîtres; mais ce sujet est 
                réservé au psy de l'être humain. Le psy de l'animal voit son 
                sujet se restreindre à priori à l'animal. Et le chien laissé 
                seul peut poser des problèmes: il aboie, souille, détruit, en 
                résumé il perturbe le confort de ses propriétaires et 
                éventuellement celui des voisins. Alors, avant de dire de façon 
                automatique que tous ces chiens souffrent d'une "anxiété de 
                séparation", voyons quelles sont les différentes possibilités.
 
 
                  
                  le chien cherche une 
                  activité 
                  le chien souffre 
                  d'anxiété 
                  le chien souffre de 
                  crises de panique 
 
                Le chien cherche une activité
                Le pire pour un chien, 
                c'est de ne rien faire. Tous les chiens, sauf quelques races comme le bichon, ont été 
                développées pour produire un travail spécifique. Presque tous, 
                aujourd'hui, sont voués à une vie de chien de compagnie, 
                agréable, mais pas toujours excitante. Le chien, bien souvent, 
                se demande comment passer ses journées.
 En absence d'objets appropriés à ronger, comme un vrai os, le 
                chien peut mastiquer votre mobilier. C'est le cas 
                particulièrement des chiens qui souffrent de suractivité, une 
                pathologie de la maladaptation à un environnement pauvre de 
                chiens issus de lignées impulsives ou qui n'ont pas reçu 
                d'éducation maternelle adéquate. Il souffre du syndrome 
                hypersensibilité-hyperactivité.
 
                Le chien souffre d'anxiété
                Le chien anxieux est 
                apaisé par la présence des individus d'attachement, humains ou 
                autre animaux d'ailleurs. Deux cas se présentent: 
 
                  
                  le chien dominant: il 
                  ne supporte pas que les membres du groupe partent sans lui ou 
                  sans son accord et il va exprimer son mécontentement par des 
                  destructions orientées sur les portes et fenêtres et par des 
                  souillures bien en évidence. L'analyse comportementale 
                  démontre que ce chien jouit des privilèges réservés aux 
                  dominants. 
                  le chien infantile: il 
                  ne supporte pas que la personne d'attachement (un individu 
                  unique) soit loin de lui et il va la suivre sans arrêt, y 
                  compris dans les toilettes. Isolé d'elle, malgré l'éventuelle 
                  présence d'autres personnes, il va rechercher l'être aimé et 
                  apaisant et fouiller partout, quitte à mâchonner différents 
                  objets. Infantile, il montre peu d'agression et aucune posture 
                  de dominance. C'est l'anxiété de séparation proprement dite, 
                  une pathologie du développement. 
 
                Le chien souffre de crises de 
                panique Tous les chiens, y 
                compris bien entendus les dominants, les hyperactifs et les 
                infantiles anxieux, peuvent souffrir de crises de panique. 
                Celle-ci s'exprime par des signes corporels comme des souillures 
                ou des diarrhées réparties un peu partout dans l'environnement, 
                comme des vomissements, des halètements, des crises d'excitation 
                avec des déambulations rapides, des vocalises de détresse, … 
                comme on peut le voir sur des vidéos prises lors d'isolement.
                
 Quelque soit le problème, même si le maître s'angoisse à l'idée 
                de rentrer dans un appartement sinistré, l'animal lui souffre 
                réellement dans son bien-être émotionnel et peut obtenir plus de 
                quiétude émotionnelle et comportementale avec des traitements 
                médicaux et des thérapies comportementales appropriées.
 
                 Ecoles de chiots  Le chiot doit apprendre à 
                décoder le langage des personnes, quelque soit leur âge et leur 
                couleur. Il doit apprendre à se comporter en bon citoyen avec 
                les humains. C'est pourquoi l'école de chiot ne se contente pas 
                de faire jouer les chiots sans retenue, mais impose un cadre, 
                des règles et des séances d'obéissance: un programme léger et 
                progressif. Dès lors à 5 ou 6 mois, le chiot devenu 
                préadolescent est prêt à rentrer dans des classes plus 
                sérieuses.  
                 Consultation en comportement "Tu ne vas tout de même pas 
                aller chez un psy pour chiens? C'est de la rigolade!" 
 Dans tous les entourages familiaux, il y aura toujours une 
                personne pour gentiment, avec les meilleures intentions du 
                monde, déconseiller une démarche psychologique centrée sur la 
                santé comportementale d'un animal, chien, chat, cheval ou ... 
                perroquet.
 
 L'animal compagnon est, par définition, un accompagnant de la 
                famille, au même titre, pourquoi ne pas le dire, qu'une 
                personne. Il a un statut de chien, de chat (dans certaines 
                régions, de cobaye, de rat, de cochon de compagnie) et, en même 
                temps, un statut d'individu de remplacement: bébé, enfant, 
                conjoint, parent, amant (il faut oser parfois dire des choses 
                qui s'opposent à la morale traditionnelle pour provoquer la 
                réflexion)? Dans certaines peuplades, les chiots sont allaités 
                au sein de la femme; il y a une reconnaissance de leur statut 
                d'enfant de remplacement, d'être d'attachement. Et personne n'a 
                à juger ce fait.
 
 Dans une analyse statistique d'un échantillon de la population 
                canine de la région francophone de Belgique, j'ai pu trouver que 
                60% des chiens exprimaient au moins un trait de comportement 
                pathologique. Cela ne veut pas dire qu'il y a un million de 
                chien psychopathes dans nos rue, non! Ces chiens se contrôlaient 
                mal, mordaient, souillaient, étaient insomniaques ou dormaient 
                sans arrêt, étaient boulimiques ou mangeaient mal, présentaient 
                des comportements sexuels inadaptés, paniquaient au moindre 
                bruit d'explosion, regardaient fixement le mur sans raison, 
                tournoyaient sur eux-mêmes, ... bref ces chiens étaient 
                phobiques, anxieux, déprimés, avaient des variations d'humeur 
                (dysthymie), étaient hyperactifs, ou ne s'intégraient pas dans 
                la société ou n'en respectaient pas les règles. Et je ne parle 
                même pas des chiens dominants qui, eux, sont des animaux normaux 
                vivant dans des systèmes familiaux très tolérants ou prêts à se 
                sacrifier pour les moindres désirs de leurs compagnons à 4 
                pattes (et cela aussi peut aisément s'expliquer avec l'histoire 
                de chacun).
 
 Tous ces chiens, chats, et autres copains à poils et à plumes 
                peuvent entraîner des tensions familiales. Alors plutôt que de 
                donner des pilules roses ou bleues aux maîtres, pourquoi ne pas 
                s'occuper du comportement de l'animal et de son intégration dans 
                le système familial humain?
 Le chien et le chat domestiques vivent désormais au sein des 
                familles. Inutile d'espérer d'eux une autonomie d'animal 
                sauvage, mais impossible aussi de leur demander de laisser leurs 
                instincts et leurs langages animaux au vestiaire pour devenir 
                des "presqu'humains".
 Je trouve que l'animal et la famille qui l'adopte ont tous deux 
                droit au bonheur et à l'harmonie. Et même si ni l'un ni l'autre 
                n'est malade, mais souffre seulement d'un "mal de tête 
                comportemental" il a le droit à une "aspirine psychologique" (ou 
                une séance de relaxation, ...).
 Entre nous, il vaut mieux laisser dire les rouspéteurs et les 
                moqueurs et prendre soi-même en main la décision de changer 
                les choses que d'attendre qu'un enfant soit défiguré, qu'une 
                personne âgée soit hospitalisée pour fracture du col du fémur, 
                qu'un propriétaire ait besoin de somnifères pour dormir (alors 
                que son chien demande à jouer ou que le chat demande à manger à 
                3 heures du matin), ou que le chien soit euthanasié parce que 
                jugé irrécupérable par un profane. Plus vite on s'occupe du 
                comportement, plus vite l'harmonie revient.
 
 
 La consultation de comportement, comment se 
                passe-t-elle?A chaque intervenant son cadre 
                d'intervention. Mais celui qui met le chien sur un divan pour 
                l'écouter grogner et aboyer ou le chat pour l'entendre miauler 
                et feuler vous donne le droit de gronder à votre tour au moment 
                de payer la facture. Le comportement doit être analysé dans 
                toutes ses séquences, tous ses détails, toutes ses composantes 
                de temps, de lieu, de concomitances, ... Et qui est le meilleur 
                observateur du comportement? C'est vous. A l'intervenant de vous 
                faire donner le maximum d'informations pertinentes. C'est là une 
                partie de son art. 
 
 Quelles informations?L'intervenant s'intéressera à 
                l'animal pour savoir s'il est sain ou porteur de signes 
                pathologiques, de symptômes. Dans ce cas, une médication peut 
                s'avérer salutaire. L'intervenant s'occupera du système 
                d'adoption et de vie de l'animal pour savoir si là aussi il n'y 
                a pas des facteurs activateurs de problèmes ou des ressources de 
                guérison et d'harmonie. Car l'animal, s'il est maladie, doit 
                guérir dans son milieu, grâce aux personnes qui l'entourent et 
                dans la mesure de leurs compétences. Il n'est guère compliqué 
                pour un bon dresseur (style "armoire à glace") de faire obéir un 
                chien même costaud, c'est autre chose pour un intervenant en 
                comportement de faire en sorte que la propriétaire, petite et 
                menue, d'un Bobtail de 45 kilos, arrive à s'en faire obéir et 
                puisse contrôler le chien en toutes circonstances. J'aime bien la métaphore de l'" interrupteur ". Un 
                interrupteur défectueux permettrait à une lampe de rester 
                allumée en permanence. Il suffit de mettre son doigt sur 
                l'interrupteur pour éteindre la lampe. De façon sophistiquée, 
                une télécommande pourrait même le faire à distance. Mais sans 
                réparation de l'interrupteur défectueux, jamais la lampe ne 
                restera éteinte. De même un bon éducateur (propriétaire ou 
                extérieur) arrivera toujours à contrôler un chien. Mais le 
                chien, quand arrivera-t-il à se contrôler tout seul, à s'auto-contrôler, 
                s'auto-gérer pour employer des mots à la mode?
 C'est ce qu'une bonne thérapie, qui comporte parfois (ou 
                souvent) une médication appropriée (qui permet au chien 
                d'apprendre), des conseils éducatifs, des conseils de 
                communication, une gestion des relations sociales et des 
                comportements instinctifs, une organisation de l'espace et du 
                temps, une redéfinition des relations à l'intérieur du système 
                familial, doit pouvoir obtenir.
 
 Et en pratique?En pratique, cela prend du temps (donc aussi de 
                l'argent),
 
                  
                  Le premier contact à prendre, c'est avec votre 
                vétérinaire. Un travail éducatif en groupe est toujours 
                favorable. Choisissez un groupe où on se fait obéir à voix 
                normale. Faites coopérer vétérinaires et éducateurs. C'est vous 
                qui avez tous les atouts en main.du temps de consultation: 1 heure n'est pas de trop pour 
                  analyser les problèmes, faire un premier bilan de santé 
                  psychique d'un animal et de sa famille, 
du temps d'engagement personnel à accomplir les tâches 
                  prescrites, à réorganiser ses relations avec l'animal, 
et ce temps se calcule plus en mois qu'en jours. Autant 
                  savoir! 
 
 
 
 
 
 
                 
© Domaine d'Haïsha English Cocker Spaniel 
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